Dédommagement du gouvernement japonais pour victimes de stérilisation forcée : 25 000 personnes concernées

"J’ai été privée de mon rêve d’un mariage heureux avec des enfants" : le gouvernement japonais va dédommager les victimes de stérilisation forcée
          Au moins 25 000 Japonais et Japonaises ont été stérilisés de force entre 1948 et 1996, en vertu d’une loi eugéniste utilisée à l’encontre de personnes handicapées ou prétendues telles.

Entre 1948 et 1996, un nombre minimum de 25 000 individus japonais ont été soumis à des stérilisations forcées en vertu d’une loi eugéniste qui ciblait en particulier les personnes handicapées ou supposées comme telles.

La stérilisation forcée au Japon : une violation des droits humains enfin reconnue

Des avocats qualifient la stérilisation forcée de dizaines de milliers de Japonais pendant un demi-siècle après la guerre comme la pire violation des droits humains depuis la guerre. Cette pratique a été mise en place en vertu d’une loi eugéniste. Cette semaine, la Cour suprême japonaise a donné gain de cause aux victimes qui demandaient réparation pour les dommages causés par cette pratique.

Une septuagénaire, Junko Izuka, a témoigné de son calvaire subi près de 60 ans auparavant, lorsqu’elle a été stérilisée de force à l’âge de 16 ans. Elle a partagé son histoire bouleversante et expliqué comment cette opération a détruit ses rêves de mariage et de maternité.

Entre 1948 et 1966, au moins 25 000 Japonais ont subi des stérilisations forcées en vertu de cette loi eugéniste, utilisée principalement contre des personnes handicapées ou supposées l’être, sans leur consentement. La Cour suprême a ordonné au gouvernement de verser des dommages et intérêts aux victimes.

Une loi jugée anticonstitutionnelle

Le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a accepté la décision de la Cour suprême et a promis de verser rapidement les dommages et intérêts aux victimes, ainsi que de s’excuser en personne auprès d’elles. Pendant des années, le gouvernement avait nié les accusations des plaignants, malgré sa reconnaissance partielle des faits et sa proposition d’un programme d’indemnisation jugé insatisfaisant.

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La Cour suprême a jugé la loi eugéniste anticonstitutionnelle, bien qu’elle ait été abolie en 1996, et a critiqué sévèrement le gouvernement pour avoir défendu cette législation longtemps après son abolition. Le Premier ministre, critiqué pour sa gestion impopulaire, a dû changer de position en reconnaissant que les stérilisations forcées étaient une violation grave des droits humains.

Malgré cette reconnaissance, de nombreuses personnes stérilisées de force alors qu’elles étaient enfants ne savent toujours pas qu’elles ont été victimes de cette loi discriminatoire. Le combat pour la justice et la reconnaissance des droits des victimes de la stérilisation forcée au Japon continue.

Source de l’article : Francetvinfo

Dupont

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